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Ce 20 janvier, Pat et moi nous levons de bonne heure, RDV ayant été pris avec Les Jo's et leurs amis, en vacances à Saly. Pour vous expliquer, le couple des Jo's sont des amis de notre Mimi nationale, Michèle, qui habite aux alentours de Lyon.
Avant mon départ, Michèle m'avait donné les coordonnées de Jocelyne, car elle savait que le couple partait au Sénégal un peu plus tôt que moi.
Nous nous sommes rencontrés la toute 1ère fois à la plage deSaly, et de fil en aiguille, elle nous a proposé de venir avec eux dans le village de Babacar. Donc RDV à 8h30 devant la résidence Plein Sud 2 , le minibus est là.
Nous sommes12 en comptant le chauffeur, Philippe, l'initiateur de la sortie, Babacar, le fils du village, et Ibrahim .Jo' avait prévu 2 coussins pour mon dos, ne sachant pas trop dans quel véhicule nous allions circuler. Jocelyne est la seule à être habillée "local"
A la sortie de Saly, 1er arrêt pour acheter du riz, 2 sacs de 50 kgs (je crois) 2 gros bidons d'huile de cuisine, gros savons pour la lessive, 4 chaises en plastique et du pain pour l'équipe à midi. (casse croûte).
Le coffre est déjà bien rempli de chaussures pour les enfants, de médicaments, de vêtements. Il s'agit d'une expédition humanitaire, d'une mission humanitaire, Pat et moi ne l'avions pas vraiment compris, très peu d'argent sur nous, donc ne pouvons guère participer à ces achats......
L'arrivée au village se fait sous un soleil de plomb, tout de suite entourés par les quelques enfants qui ne sont pas à l'école, car trop petits. Le village est dans la brousse, à des kms d'une école, d'une route....
Les femmes sont heureuses de nous voir, elles ont revêtu leur plus beaux boubous. Les hommes restent à l'écart.
Une vue partielle du village.
Le minibus est déchargé de sa précieuse cargaison.
Chèvres et poules gambadent autour des cases.
Une petite partie du chargement....
Les femmes et les enfants se rassemblent sous le toit de paille et la "musique" et la joie éclatent
Même sur le dos de sa maman, le petit "bout" danse aussi!!!!!
La joie, le plaisir de vivre, de danser...
Les toubabs (blancs) s'y mettent aussi!!!
Jo n'est pas en reste.
Les petits s'y mettent aussi, la musique, la danse semblent innées chez eux.
La réserve à grains, presque vide...
Le puits, un peu à l'écart des cases.
Babacar nous explique que le puits a une profondeur de 50 m mais que le niveau d'eau a beaucoup baissé.
Un enfant, il y a peu, était monté sur la margelle, pourquoi? mystère, il est tombé et s'est tué.
La nuit, les hyènes tournent autour du village, 1 (ou 2) je n'ai pas bien compris) enfants se sont fait dévorer en allant faire leurs besoins....
Babacar nous a préparé sa case afin que nous puissions manger à l'abri du soleil, qui tape fort!!!!
Jo y va de ses blagues truculentes. Chacun offre , qui 1 bière, qui du rosé encore bien frais, de l'eau, des lingettes etc....
Nous passons un moment fort agréable, en compagnie des villageois et c'est l'heure du retour.
Nous ramenons, en souvenir, des cacahuètes grillées à la poêle, devant nous, et une calebasse chacun, voir 2 pour Patrice!!!!
Retour vers la ville et arrêt à Warang pour déguster et acheter, pour certains, dont Pat et moi, bien sûr, les liqueurs de Warang. Pas de lien, dommage, mais si vous tapez "liqueurs de Warang Sénégal" vous trouverez la page d'accueil.
Je vous offre, non pas un verre de liqueur mais le baobab magnifique qui s'y trouve.
Voilà, ce sera pour la journée, une très belle journée, riche elle aussi en émotions, en surprises et en fous rires.
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Le 18 février, nous arrivons à Pointe Sarène Pat et moi afin de partager une dernière fois le repas avec les enfants.
Je vous rassure, nous avions payé nos repas la semaine passée...
Je n'ai pas emmené mon APN, pensant que ma filleule ne serait pas là, mais heureusement, Nathalie et son fils Dorian, qui partagent la maison de Rose, à NIANING, (reportage photos plus tard) a son APN, donc que quelques photos à vous offrir.
Une bénévole épluche les oignons, voilà pourquoi Lamine m'a demandé d'acheter une plache à découper, beaucoup d'oignons et le risque de se couper...
Au menu, coquillettes, oignons, légumes et viande.
Remplissage des plats...
Et OHHHHHHHHHHHHHHH surprise et bonheur, ma filleule est là, Lamine, discrètement, a demandé qu'on aille la chercher chez elle....Elle a l'air tellement fragile que j'ai peur de la toucher....elle est chaude, un peu de fièvre, mais un appétit d'ogre....
Nathalie s'occupe des photos pendant que moi, je la mange du regard, n'osant pas trop la prendre dans mes bras, elle est en "terrain connu" sur les genoux de l'aide maternelle...
Et puis, je craque, je m'écroule, et je pleure de tout mon coeur, mon corps, je suis obligée de sortir, j'ai honte de ne pas pouvoir contrôler toute cette eau qui me sort de partout, les yeux, le nez....Pat sait qu'il doit me laisser, mais Lamine s'inquiète et envoie Nath me consoler.....
Je me reprends, sèche mes larmes, allume une cigarette, la fume tranquilou dehors, et la colère monte en moi...
Combien de parrainages n'ont pas été validés par Georges, l'ancien directeur???? je ne sais pas.
Lamine n'a pas les livres tenus par Georges avant sa mutation....
Je retourne auprès de mes ami(e)s , de Ndèye, je suis à côté d'elle, et pour elle, je veux savoir ce qui se passe au sujet des parrainages, mais je ferai ça en rentrant, d'abord en contactant Maria et ensuite...ben je verrai bien!!!!
Ndèye mange, ouvre la bouche dès que la cuillère se présente....au bout d'un moment, étant donné qu'elle n'a pas l'habitude de manger autant, on stoppe, pas nécessaire qu'elle vomisse tout non plus!!!!!
Elle vient sur mes genoux (désolée pas de photos) je lui parle, on se regarde, on se mange du regard toutes les 2, mais je ne suis toujours pas sûre qu'elle comprenne ce qui se passe!!!!!
En tout cas, son état de santé s'est stabilisé, car elle ne vas plus à Dakar qu'une fois par mois, et elle a son traitement pour le mois.
Impossible de savoir ce qu'elle a, la famille est très très discrète sur le sujet. J'imagine bien sûr le pire, mais je ne le saurai jamais.
Voilà, je ferme, sur mon blog, ce chapitre concernant l'école de Pointe Sarène.
Quelques marraines, en lisant les 1ers articles, m'ont contacté via la fiche contact, et avec le nom et le prénom de leur(s) filleul(e)s, je vais me renseigner auprès de Lamine. J'ai ses coordonnées téléphoniques et internet, donc je garde le contact, avec lui, le Sénégal et surtout Pointe Sarène et ma filleule.
A bientôt pour la suite de mon séjour au Sénégal
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Cette fois-ci, je vais à l'école de Pointe Sarène le vendredi, pour midi, afin de partager le repas avec les enfants et l'équipe pédagogique. On est le 11 février 2011.
Mon fils Jean-Emmanuel et mon filleul, Kévin, m'ont fait la surprise de venir passer quelques jours au Sénégal et sont de la "partie".
Mes "petits" viennent d'arriver, je les vois la 1ère mais eux ne m'ont pas encore vue....
Les bénévoles qui s'occupent de faire à manger ne sont pas encore là, mais ne sauraient tarder...
J'en profite pour discuter du fonctionnement de l'école, parrainages etc...avec Lamine et les 2 français, J.M. et Nanou son épouse.
Certains prénoms ne sont pas à prononcer car la désillusion et l'écoeurement sont encore à fleur de peau.....
Une petite boutique "Tigo" à côté de l'école est ouverte, et j'en profite pour acheter 2 couteaux,quelques épluche-légumes, il manque une planche à découper, pour les oignons....
L'quipe de bénévoles est au travail....j'essaie de donner un coup de main, mais éplucher des carottes avec un couteau....limite je laisse une carotte "alumette".....
Pour les navets, je ne suis guère plus douée...
Je vous rassure, il n'y a pas que 3 personnes qui s'occupent des repas.
Elles sont plusieurs, 4 par vendredi, et si l'une d'entre elles est indisponible, une autre est là pour la remplacer, afin que tout soit toujours prêt en temps et en heure, afin de libérer les enfants pour 13h.
La "cuisine"....les légumes cuisent tranquillement!!!!!
Le repas des enfants est prêt....remplissage des 17 plats....1 plat contient le repas de 10 enfants, il y en a 172, donc 17 plats....
Viande et légumes...
Les enfants seront tous servis en même temps, ou presque, il faut le temps d'amener les plats jusqu'à l'école qui est juste à côté.
Kévin, mon filleul, est sérieusement secoué par ce qu'il voit et comprend, et s'isole.....
Mon fils Jean-Emmanuel m'avait dit vouloir venir au Sénégal pour "remettre" les pendules à l'heure, je crois que c'est fait!!!!
J'ai essayé de faire pareil...mais la peur de tout faire tomber et de gâcher cette nourriture, j'ai pas été au bout du chemin...
Presque le silence, les petits mangent de bon appétit.
Chaque enfant à un beau morceau de pain, et croyez moi, il ne reste rien dans les plats!!!!
Tout le monde n'est pas encore servi, mais les enfants attendent patiemment que le plat arrive.
Je vous présente Salimata Dabo, la filleule de Marilyne, une amie de Patrice. Salimata a 4 ans, elle est en moyenne section, et malheureusement, son parrainage n'est pas parvenu à l'école, alors que le chèque, envoyé avant le départ de Maria, en décembre dernier, a été encaissé......
Ma filleule n'était pas là ce jour là, elle était à Dakar pour des soins.
Voilà, je vous laisse sur cette belle photo pleine de sourires....
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Le 10 janvier dernier, je décide d'aller à Pointe Sarène voir ma filleule, Ndeye Awa, petit bout au regrd triste, et pour cause, elle est malade depuis, si mes souvenirs sont exacts, début 2010.
Mais d'abord, découverte du cadre, l'école et son enceinte. C'est la récré quand on arrive, les enfants ne nous ont pas encore vus, le directeur, que l'on devine, de dos, n'est plus Georges, mais ça vous le savez déjà, il s'agit de M. Mamadou Lamine BADJI, un homme grand, très mince, avec un sourire "comme ça" et d'une très grande gentillesse.
Ca y est, on est "repéré"....mais le directeur frappe dans les mains, la récré est finie!!!!
Dur, dur pour Lamine de faire rentrer les petits, les 1ers sourires nous accueillent....
Nous entrons dans l'école, faisons la connaissance "officielle" de Lamine et de l'équipe pédagogique, ainsi que d'un couple de français,Jean-Marie et son épouse, Nanou, institutrice à la retraite.
Ils passent 3 mois au Sénégal, et viennent 3 fois/semaine à l'école de Pointe Sarène, donner un coup de main, les lundis, mercredis et vendredis.
Les mardis et jeudis, ils sont à l'école de Warang.
Une fois les présentations terminées, une aide maternelle (je l'appelle comme ça) avec l'autorisation de Lamine, m'ammène chez ma filleule, toujours malade, et donc chez elle......l'angoisse me serre la gorge....
Ell est fatiguée, ne tient guère sur ses jambes, mais sa maman et sa tante (en bleu) sont là, les chaises sont sorties, je prend Ndèye sur mes genoux..l'émotion m'envahit....et encore aujourd'hui, quand je vous écris....
La maman nous rejoint, le sourire aux lèvres....je ne parle pas wolof, elle ne parle pas français, ou si peu, l'aide maternelle fait la traductrice....
Je lui donne le sac dans lequel j'ai mis quelques vêtements, une trousse d'école, sa poupée bien sagement posée sur la chaise...
Le sac est vide, je ne suis pas sûre qu'elle ait compris ce qui se passe...
La maman de Ndèye est très discrète, même le directeur ne sait pas ce qu'elle a....elle va à l'hôpital une fois par semaine pour des examens et des médicaments, qui paie? je ne sais pas....
Le papa, quant à lui, est pêcheur et était absent ce jour là. Mais n'empêche, la famille nous invite à manger lorsque nous reviendrons.
Retour à l'école après avoir embrassé la tata, la maman,la grand-mère, les cousines, et bien sûr Ndèye Awa, qui semble de plus en plus fatiguée.
3 classes, petite section (3-4 ans) moyenne section (4-5ans) grande section (5-6 ans) au total 172 enfants...
Je vous dis pas le bruit, car, bien sûr, tous ces petits parlent en même temps, se chamaillent et l'équipe pédagogique a bien du mal à se faire entendre.
J'en profite pour remercier, au passage (s'il lit mon blog, bien sûr) Pat(rice), qui n'a pas d'enfant, et donc ne s'attendait pas vraiment à ce qu'il a vu et entendu!!!!!
Il a été d'une patience à toutes épreuves, pendant tout notre séjour au Sénégal, et en toutes circonstances, car je ne lui ai rien épargné...mes angoisses, mes larmes de joie ou de peine, mes douleurs, ma bronchite et une toux jour et nuit pendant 3 jours, bref, je lui en ai fait voir de toutes les couleurs et jamais nous ne nous sommes chamaillés, ça s'appelle la CONFIANCE et l'AMITIE....MERCI PAT, une chose est sûre, sans toi, je n'aurais jamais été en CASAMANCE, entre les moustiques et les rebelles....
Voilà, ce sera tout pour ce soir, je vous souhaite une bonne lecture et vous dis
TOUTES CES PHOTOS SONT LES MIENNES JE VOUS DEMANDE DONC DE NE PAS VOUS SERVIR SANS AUTORISATION
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Oui, oui, je suis "enfin" rentrée en France, depuis jeudi soir 22h...
Dur, dur, moi j'vous le dit, grande fatigue et pourtant petit décalage horaire....
J'ai besoin de me recaler sur le tempo français, m'habituer à nouveau à mon studio, copieusement recouvert de poussière,
à ne plus avoir aussi chaud et à affronter l'augmentation des prix ici, en France, de l'essence et de tout le reste....
M'habituer à ne plus jouer avec Chipie, le toutou adorable de Renée et Jean, à m'habituer à leur absence, mais mon esprit reste auprès d'eux, à ne plus voir les sourires des sénégalais (es) les petites phrases des enfants, lorsqu'ils rencontrent un toubab (blanc) : bonjour toubab, tu as un bonbon ? ou bien tu m'achètes des chaussures ou encore, et ça, a été le plus dur : j'ai faim.....
J'ai découvert un pays tout en contradiction, beau, attachant, mais en complète déconfiture.....
Des plages magnifiques et d'autres pleines de détritus de toutes sortes.....
Un petit village dans la brousse, avec le puits à 50 m, pas d'électricité, bien sûr, et des enfants, des femmes, des hommes qui vivent éloignés de tout, mais avec le sourire aux lèvres, et l'accueil chaleureux des toubabs, des femmes qui ont dansé pour ces toubabs, qui se sont mises sur le "31",ont revêtu leur plus beau boubou.....
Des journées (peu) sans eau, que ce soit dans la 1ère villa que nous avons loué, à La Somone, Pat et moi, dans la famille sénégalaise, à Nianing, ou en Casamance, à l'hotel à Ziguinchor...
Et tous les jours, des coupures d'électricité, la plus longue à la Somone, presque 22h.....
Mais nous nous sommes habitués à tout ça, bougies, pour faire à manger, pour manger, se laver, aller aux toilettes la nuit (lampe frontale)...
J'ai eu, des moments d'angoisse, envie de rentrer chez moi, envie de rester....
Et maintenant que je suis rentrée, je sens que j'ai laissé quelque chose là bas, quoi je ne sais pas encore, je crois qu'il va me falloir prendre un peu de recul, de temps, pour comprendre ce que je ressens....ce qui me manque....
Je n'ai pas encore fait le tri dans mes photos, promis, je ne vous ferai pas trop attendre, mais.... demain est un autre jour!!!!
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